Installation performance
LE PANOPTIQUE
Kerhervy Pont du bonhomme
LANESTER
Le
panoptique est un type d'
architecture carcérale imaginée par le
philosophe utilitariste Jeremy Bentham à la fin du
XVIIIe siècle. L'objectif de la structure panoptique est de permettre à un individu, logé dans une tour centrale, d'observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules individuelles autour de la tour, sans que ceux-ci ne puissent savoir s'ils sont observés. Ce dispositif devait ainsi créer un « sentiment d'
omniscience invisible » chez les détenus. Le philosophe et historien
Michel Foucault a particulièrement attiré l'attention dessus dans
Surveiller et punir (1975) en en faisant le modèle abstrait d'une société disciplinaire, inaugurant une longue série d'études sur le dispositif panoptique.
La prison idéale de Jeremy Bentham1
Critique du concept de panoptique par Michel Foucault dans son
ouvrage majeur Surveiller et punir (1975) comme analyse de l’origine et du développement de notre société moderne considérée comme une société du contrôle.

ZODIAQUE
Les choses vraiment sérieuses ne se font pas sérieusement, ou alors du sérieux que met l’enfant en son propre jeu.
Ainsi s’épanouit une fleur aquatique, une fleur qui se voudrait carcérale et qui nous interrogerait sur notre condition de terrien.
Mais cette fleur, née nu et phare, noire et jaune pour célébrer l’alternance du jour et de la nuit, cellules giratoires autour d’un cœur qui monte et descend à la marée, n’est pas là pour nous parler d’emprisonnement … Non !
Sa ligne de fuite est verticale et regarde les étoiles dont elle reprend modestement les cartes du vertige.
Luc GRENON


Installation d'un écran flottant représentant une "cellule" pour projection en live des danseurs
peints pendant le festival de danse



Autonomie et dépendance.
Liberté illusoire ou liberté en parallèle des contraintes naturelles ; qu’est ce qui nous oblige à vivre dans le désir d’être et de faire pour se différencier de l’autre et de renforcer notre confiance en
soi ? Tout est possible alors, tout tend vers le projet, même si on ne fait rien où là dans nos rêves se construit dans la prison crânienne une dispersion qui se rassemble dans une création essentielle et vitale : se situer dans ce monde infini plein de lois finies.
L’inutilité de l’utile et l’utilité de l’inutile n’est pas forcément une boucle sans fin mais regardons de plus près une idée fraîche et pleine d’utopies enfermée dans une syntaxique d’une langue et des mots sortis de leur contexte même les plus tyranniques ont une indépendance la plus totale car utilisables pour toujours. Ainsi, la prison symbole de l’exclusion et de l’inclusion d’une société humaine a été pensée différemment pour ne pas oublier que la prison morale est parfois pire.
Et justement de cette idée prison différente souvent abandonnée, Florence et Sandrine tentent de réhabiliter, de rappeler que les lois géométriques peuvent éclairer nos désirs d’ouvertures.
Grâce à leur performance, le panoptique renaît. Voir à l’extérieur ou à l’intérieur est si libérateur.
Fred Renaud